Si les poètes ne s’occupent pas de la Cité, qui le fera ? Les politiciens, comme leur nom l’indique ? Hum, ils prouvent à chaque instant, pour la plupart, leur incompétence et leur manque de sens civique.
Récemment, à l’inauguration liégeoise d’un immeuble de la RTBF, un homme – invité officiellement – se fait embarquer par la police. Comment pourrait-il avoir une invitation non falsifiée, lui qui est né au Liban, d’origine syrienne, arabe donc suspect. Il n’avait d’ailleurs pas de costard.
Les poètes s’indignent.
Là-dessus ,la vox populi si stupide crie que pourtant il faut augmenter les effectifs policiers, quadriller nos villes… Refrain déjà entendu si souvent.
C’est vrai que sous ma fenêtre, les incivilités (mot à la mode) se multiplient, notamment de la part de jeunes à la peau bronzée. Et voilà, c’est parti. Jeunes, bronzés, donc voyous.
Victor Hugo l’avait pourtant compris il y a bien longtemps : ouvrir des écoles, c’est fermer des prisons. Ce n’est pas de flics supplémentaires donc qu’on a besoin, mais d’instituteurs, de classes moins peuplées, d’éducateurs mieux payés. Tous ceux qui pourraient remplacer des parents de moins en moins présents, de plus en plus inattentifs à l’éducation des petits d’hommes.
Mais un policier bien dressé est plus utile aux politiciens qu’un instit (peut-être un brin anarchiste, allez savoir).
On en reparle, chers lecteurs ?